La volonté de conserver, de rétablir et de développer notre Europe carolingienne sous direction allemande (en tant qu’actuelle principale force organisatrice, économique et politique), ne doit pas nous conduire à la négation des socles nationaux en leur accordant leur juste place selon les purs principes de subsidiarité et de totalité.
« Collaborationniste » convaincu, Drieu hésita toute sa vie entre paganisme et christianisme, c’est peut être ce qui explique l’appétence de la nouvelle droite pour ce personnage, mais là n’est pas la question. Le néofascisme, ou le simple bon sens, se doit de posséder ce projet afin de réaliser l’Europe continentale des patries avec une confédération hiérarchique et honnête à sa tête. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la volonté d’unir les forces nationales à l’échelle du continent n’empêche ni de considérer les nations, ni de faire vivre distinctement les régions à l’intérieur de ces mêmes nations, tout part de l’idée de Bien commun.
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« Drieu écrit, dans des termes particulièrement novateurs en ces années d’après-guerre : « l’Europe, placée entre des empires aux dimensions continentales, commence à souffrir d’être divisée en vingt-cinq États, dont aucun n’est de taille à dominer tous les autres. Peut-être par la pratique de la fédération, nous parviendrons à évoquer l’âme défunte de la patrie européenne, et à retrouver la filiation de l’Europe chrétienne du XIIIe siècle, de la société aristocratique et intellectuelle du XVIIIe siècle ». Il évoque une « nécessité pressante, une misérable question de vie ou de mort. L’Europe se fédérera ou elle se dévorera, ou elle sera dévorée ». Plus loin il ajoute : « Capitalisme et communisme sont les agents inséparables de la ruine des civilisations ». »
Robert Spieler, « Drieu, le fasciste inclassable », tiré du numéro 3428 de Rivarol daté du 10 juin 2020.
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