dimanche 25 juin 2023

21 juin 1973 : Ordre nouveau introduisait le problème de l'immigration dans le débat politique français

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Au début des années 1970, la droite nationale française n'était pas, c'est le moins que l'on puisse dire, au top de sa splendeur. Cependant, avec courage et panache, un jeune mouvement maintenait en vie l'idéal nationaliste. Ce mouvement, c'était Ordre nouveau... Durant son existence éphémère (1969-1973), Ordre nouveau suscita tout ce qui, dans les décennies qui suivirent, devait amener la droite nationale aux portes du pouvoir, à savoir le Front national et le combat contre l'immigration incontrôlée. 

C'est justement la dénonciation de cette immigration, si juteuse à la fois pour le grand patronat et pour les organisations marxistes, qui attira sur Ordre nouveau les foudres du Système. En effet, le 21 juin 1973, au Palais de la Mutualité à Paris, ON organisait la première grande réunion publique sur le thème "Halte à l'immigration sauvage !". La soirée fut épique... Une semaine plus tard, le 28 juin, le gouvernement prononçait sa dissolution. C'était il y a 50 ans... Et, depuis, la situation n'a pas cessé d'empirer.

Afin de marquer le 50e anniversaire de cette ultime campagne d'Ordre nouveau, il nous a semblé intéressant de mettre en ligne l'article que notre camarade et ami Philippe Pierson, hélas décédé en 2015, consacra à ce mouvement dans la revue Synthèse nationale (n°16, novembre-décembre 2009).

Roland Hélie 

LE TEMPS D’ORDRE NOUVEAU…

L’existence d’Ordre Nouveau a  été relativement brève. De sa naissance, en novembre 1969, à la dissolution de juin 1973, il ne s’est guère écoulé plus de trois années. Ordre Nouveau succédait à d’autres mouvements nationalistes au parcours plus ou moins météorique et même s’il s’est dans une large mesure prolongé dans le Parti des forces nouvelles (PFN), le « temps d’ON » fut bref et singulier. Cette singularité même fut porteuse d’avenir.

Contrairement à ce qu’on dit parfois, l’aventure n’a pas été sans lendemain. Celui qui croit à son combat ne milite jamais en vain.  Le « groupuscule avorton et paradeur »- ainsi que ses grands amis de la Ligue communiste le désignaient dans leur style inimitable – n’est pas resté sans héritage.

J’ai parlé d’une aventure. C’en fut une, en effet, et qui vit encore en nous. Nous avions eu vingt ans quelque part autour de mai 1968 et poussés par je ne sais quelle aberration, nous nous étions engagés dans le combat nationaliste à une époque où régnait une atmosphère de gauchisme assez comparable dans son unanimisme à la mode écolo d’aujourd’hui. A cette différence près que toutes les chapelles du gauchisme prônaient la révolution violente, en paroles, mais aussi en actions. Pour un lycéen, un étudiant, un jeune travailleur, s’affirmer militant de l’ULN (Union des lycéens nationalistes – branche lycéenne d’Ordre nouveau), du GUD (Groupe Union et Défense – branche étudiante) ou d’ON était assez concrètement dangereux.

D’où une première singularité : il était préférable de ne pas avoir de répugnance de principe pour l’affrontement physique, ou alors de savoir la garder pour soi.

Autre singularité : nous nous voulions en rupture. Avec la démocratie bourgeoise, version gaulliste ou libérale, avec le conformisme marxiste et marxisant, bien sûr, mais aussi avec nos aînés « nationaux ». Soyons clair : c’était très souvent - pas toujours –  injuste mais pour nous, tout ce qui dans la famille « nationale » avait plus de 30 ans (plus de 75% des adhérents n’avaient pas cet âge) était au mieux un honorable vaincu, au pire un vieux con (1). Nous ne voulions rien connaître des défaites du passé, sinon les enseignements à en tirer.

Nous avions notre propre style, nos propres emblèmes et signes de reconnaissance – comme le rat noir et ce graphisme particulier que l’on rencontre encore aujourd’hui dans les coins d’Europe les plus inattendus (2).

L’organisation était assez brouillonne et aléatoire. Il suffisait souvent d’adhérer pour se retrouver à son corps défendant responsable de plusieurs arrondissements parisiens ou d’un département entier.

Les cheveux étaient plutôt longs, nous pratiquions l’autodérision plus souvent qu’à notre tour et nul n’était plus moqué que le « mytho », celui qui se complaisait dans la nostalgie des combats d’hier. Nous préférions les Stones et les Who à la musique militaire, nous riions beaucoup, nous chantions, nous recevions des coups que nous rendions généreusement, nous buvions pas mal aussi…. Nous étions fêtards et bagarreurs et les petites militantes désireuses de protéger leur vertu avaient parfois fort à faire…Et « le mouvement » était toute notre vie.

Finalement, nous ne vivions pas si mal notre époque. Pour nous aussi, d’une certaine façon, mai 68 était passé par là. Nous savions que rien ne serait plus vraiment pareil, que cela nous plaise ou non, et incarner le nationalisme d’après 68 était très exactement ce que nous voulions.

Alors bien sûr, ce qui reste d’abord aux « anciens » ce sont des souvenirs épiques, tumultueux et des amitiés indéfectibles. Une vraie solidarité aussi… Comment pourrait-il en être autrement ?

Mais est-ce bien tout ? Sûrement pas, sinon l’héritage d’ON serait au final assez conforme à l’image qu’en donnaient nos adversaires : barres de fer et casques noirs, meetings homériques, bagarres sur les marchés et guère de  réflexion, ni de véritables visées politiques.

Dirigeants et militants avaient bel et bien une ligne et un objectif principal et le « style ON », dans ses excès même, n’en était qu’une traduction. Mais ce n’est pas dans les documents d’actualité de l’époque qu’on pourra s’informer là-dessus, tant l’occasion ne fut quasiment jamais donnée à ON d’exposer ses thèses dans les médias.

Nous n’y comptions guère d’ailleurs, tablant sur l’agressivité et le goût du spectaculaire pour obtenir une visibilité qui ne nous aurait jamais été accordée spontanément. Dans certaines circonstances et à condition de ne pas confondre le moyen et le but, un tel choix peut se justifier : il ne sert à rien de chercher à plaire à  des adversaires qui ont tous les moyens de vous ignorer sur le fond et tout intérêt à vous diffamer. De surcroît, compte tenu de l’ambiance de l’époque où le gauchisme faisait régner une atmosphère de terrorisme intellectuel mais aussi physique, le « style ON » n’était pas vraiment un obstacle au recrutement à condition de savoir éliminer détraqués et provocateurs (3).

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Russie : un « coup d'État » foireux qui pue l'opération de déstabilisation de la CIA

341777521_205053925635732_4741928116629029449_n.jpgScipion de Salm 

Membre du Bureau politique

du Parti de la France

Le vendredi 23 juin 2023, Prigojine, le très médiatique chef de la milice privée Wagner, jusqu’ici sous contrat avec l’armée russe, très active en Ukraine, et secondairement en Centrafrique et au Mali, a décidé de déclencher un coup d’Etat contre le président Poutine. Il est toujours en cours ce samedi 24 juin, avec les prises de contrôle, au moins partielles, de Rostov et Bielgorod, avec une marche annoncée des colonnes armées de Wagner vers Moscou. Le président Poutine a dénoncé dans son allocution du samedi 24 juin une trahison pure et simple.

Prigojine n’est pas du tout un ancien opposant démocrate ou libéral à Poutine, ou même à la guerre en Ukraine. Il ne dispose ainsi d’aucune forme de légitimité pour le faire. Jusqu’il y a fort peu, il était un soutien enthousiaste de Poutine et de la guerre en Ukraine - tragédie en cours depuis février 2022 -, critiquant au plus quelques dysfonctionnements dans l’approvisionnement en munitions des forces russes, ou des tactiques d’assaut sur le terrain, pas forcément à tort. Il est pour le moins étonnant qu’il se soit rendu compte subitement d’une forme de devoir civique lui imposant de se rebeller contre Poutine. Le moment est particulièrement suspect, celui de l’offensive ukrainienne massive contre les lignes russes.

Une révolte, en temps de guerre, contre son gouvernement, quoi que l’on en pense, relève de la trahison pure et simple. Depuis quelques jours, Prigojine avait multiplié les discours défaitistes, affirmant que la Russie était en train de perdre la guerre en Ukraine, et une guerre inutile et illégitime. Or, s’il est vrai la propagande de guerre est assez délirante à Moscou -avec un péril « néonazi » peu crédible sous un président Zelensky juif -, tout comme son symétrique à Kiev et dans l’OTAN, la Russie défend ses intérêts nationaux vitaux en Ukraine ; si l’armée russe a rencontré des difficultés très significatives dans sa guerre, subi des pertes, elle n’était pas en train de s’effondrer pour autant en ce mois de juin 2023, et a jusqu’ici remarquablement résisté à l’offensive ukrainienne en cours dans la région de Zaporijjia.

Ainsi, il faut donc considérer la tentative de coup d’Etat de Prigojine comme une opération de déstabilisation de la CIA, destinée à semer la zizanie en Russie, et provoquer par voie de conséquence l’effondrement des lignes russes en Ukraine. Si l’arrière était désorganisé, la logistique en nourriture et munitions n’arriverait plus, et l’armée russe ne pourrait plus se défendre. Il est probable que la tentative de Prigojine échouera, mais cet épisode rappelle à quel point les Etats-Unis sont prêts à tout pour imposer leur hégémonie, même à recourir à des individus discutables - et dénoncé hier à Washington comme « criminel de guerre » en Ukraine !

Ces intrigues occultes dangereuses rappellent à quel point il faut quitter l'OTAN, comme le demande le programme du Parti de la France.

dimanche 4 juin 2023

Terre & Peuple n°95

 

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