Le Front national connaît incontestablement une forte poussée, un peu moindre que ce qu’annonçaient les sondages qui ont décidément beaucoup de mal à évaluer à l’avance le vote frontiste — à moins qu’ils n’aient volontairement grossi son score pour mobiliser ses adversaires — mais d’autant plus significative que ces élections, qui accordent une prime aux notables et aux sortants, et ce mode de scrutin (majoritaire à deux tours) ne sont pas ceux qui lui conviennent le mieux. Ses meilleurs scores, il les a obtenus assez logiquement dans le Var (38,9 %), l’Aisne (38,76 %), le Vaucluse (37,4 %), le Pas-de-Calais (35,63 %), le Gard (35,54 %), la Haute-Marne (35,13 %) et l’Oise (35,11 %). Ces scores sont réellement impressionnants mais ils ne garantissent nullement que le FN remportera dimanche des départements d’autant que lors de l’élection du président du conseil départemental on peut s’attendre à des alliances entre la gauche et l’UMP si celles-ci s’avèrent nécessaires pour empêcher l’accession d’un élu frontiste à la tête du département.
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans Rivarol n° 3181 du 27 mars 2015
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